Chaque année, le Syndicat général des Côtes du Rhône effectue des demandes de dérogation à la durée maximale de travail hebdomadaire de 48 heures sous réserve de l’obtention de l’accord de la Direccte pour les exploitations viticoles de l’aire d’appellation Côtes du Rhône.
Tous les départements de
l’aire d’appellation des Cotes du Rhône : Rhône, Loire, Ardèche, Gard, Drome
ainsi que le Vaucluse ont répondu favorablement à la demande du Syndicat des
vignerons des Côtes du Rhône.
Dans tous les départements, il est important de veiller à ce que :
· Les employeurs qui
souhaitent faire
usage des dérogations devront recueillir au préalable l’avis du Comité
économique et social ou à défaut, des délégués du personnel. Une copie sera
adressée à l’Inspection du travail locale.
· Les heures de travail seront enregistrées quotidiennement sur un document, il devra être tenu à la disposition des agents de l’Inspection du travail.
·
En période de vigilance météorologique pour canicule, les
employeurs devront mettre en place des mesures de prévention supplémentaires
vis-à-vis des salariés affectés aux travaux de vendanges.
Dérogation harmonisée
pour les départements de la région AURA
Afin de pallier aux difficultés pour les vignerons sur plusieurs territoires, le Syndicat des Côtes du Rhône a demandé et obtenu une dérogation harmonisée pour les départements de la Loire, du Rhône, de l’Ardèche et de la Drome. La direction régionale de la DREETS de la région AURA a répondu, par décision du 29 juin 2022, favorablement à notre demande.
Ainsi les exploitations viticoles et CUMA sont autorisées durant la
période des vendanges (du 15 août au 15 octobre 2022) et pendant une période
maximale de 5 semaines consécutives ou non sur la période considérée à déroger
à la durée hebdomadaire absolue de travail pour effectuer des travaux de récolte
du raisin et de vinification, dans la limite de 60 heures par semaine.
Cette dérogation est applicable aux salaires saisonniers et
permanents mais exclut les mineurs.
Toutes les heures de travail effectuées au-delà de 48 heures par
semaine donneront lieu, au titre des mesures compensatoires, et indépendamment
des majorations de salaires pour heures supplémentaires et du repos
compensateur, à un repos supplémentaire rémunéré égal à 50 % du temps de
travail accompli au-delà de 48 heures par semaine. Ce repos ne devra entraîner
aucune réduction de la rémunération.
La présente décision devra être communiquée, par voie d'affichage,
aux représentants du personnel s'ils existent et portée à la connaissance des
salariés.
Vaucluse
L’Unité
Territoriale du Vaucluse a répondu, par décision du 30 Juin 2022, favorablement à
notre demande. Cette dernière prévoit que pendant la période des
vendanges (15 août au 15 octobre 2022), les exploitations agricoles viticoles
sont autorisées à déroger à la durée maximale hebdomadaire absolue du travail
de 48 heures pendant une période maximale de 5 semaines, consécutives ou non,
dans la limite de 60 heures de travail par semaine et par salarié pour les
postes affectés à la récolte de raisin et aux travaux de vinification, afférents
pour les salariés permanents ou saisonniers.
Cette dérogation concerne les salariés permanents et saisonniers et
exclut les mineurs.
Les exploitations
viticoles et les CUMA viticoles ne peuvent faire l’usage de la dérogation
qu’après avoir recueilli au préalable l’avis du CSE s’il en existe, et le cas
échéant , après transmission de cet avis au directeur de la DREETS PACA.
Toutes les heures de travail effectuées au-delà de 48 heures par semaine donneront lieu, au titre des mesures compensatoires, et indépendamment des majorations de salaires pour heures supplémentaires et du repos compensateur, à un repos complémentaire d’une durée égale à 50% des heures accomplies au-delà de 48 heures par semaine à prendre :
En cas d’acquisition de droit à ce repos complémentaire, non pris à
l’expiration de ce délai, les heures de repos non encore prises seront
rémunérées avec le dernier salaire versé.
Ce repos ne devra entraîner aucune
réduction de la rémunération.
Gard
L’Unité Territoriale du Gard a répondu, par décision du 8 Aout 2022,
favorablement à notre demande
Cette dernière prévoit que pendant la période des vendanges (15
août au 30 octobre 2022), les exploitations viticoles sont autorisées à
déroger à la durée maximale hebdomadaire absolue du travail de 48 heures
pendant une période maximale de 5 semaines, consécutives ou non, dans la limite
de 60 heures de travail pour les salariés affectés à des travaux de récolte du
raisin et de vinification.
La durée journalière de travail ne devra pas dépasser 12
heures.
Cette dérogation concerne les salariés permanents et saisonniers et
exclut les mineurs et les travailleurs de nuit.
Toutes les heures de travail effectuées au-delà de 48 heures par
semaine donneront lieu, au titre des mesures compensatoires, et indépendamment
des majorations de salaires pour heures supplémentaires et du repos
compensateur, à un repos supplémentaire rémunéré égal à 25 % du temps de
travail accompli au-delà de 48 heures par semaine à prendre :
. Par journée ou demi-journée
. Dans les deux mois qui suivent la fin de la période des vendanges.
Ce repos ne devra entraîner aucune réduction de la rémunération.
L’employeur doit tenir, pour chaque salarié, l’état des heures
effectuées quotidiennement et chaque semaine une copie de cet état sera remise
à chaque salarié en même temps que sa paie. Ces documents devront
être tenus à la disposition des agents de l’Inspection du travail.
Avant tout dépassement du plafond des 48 heures hebdomadaires,
il revient à l’employeur de consulter le Comité social et économique s’il
existe ou les représentants du personnel et de transmettre leur avis à
l’inspecteur du travail compétent. Les représentants du
personnel, auxquels l’employeur remettra copie et les salariés, par affichage,
seront tenus informés de la présente décision.
Les
entreprises utilisatrices de la dérogation adresseront à la DDETS du Gard les
décomptes horaires (quotidiens et hebdomadaires) sur la période couverte par la
dérogation pour 6 salariés au plus et leurs fiches de paie faisant mention du
repos acquis et effectivement pris. Les entreprises tiendront à disposition des
services de la DDETS ces documents pour l’ensemble des salariés dans
l’éventualité d’un contrôle.
La dérogation ne concerne pas les jeunes de moins de 18 ans ou les travailleurs de nuit.
Peut-on faire travailler ses salariés le dimanche ?
Le travail dominical est possible lorsque le travail du dimanche est indispensable au
fonctionnement de l’entreprise.
Le travail dominical implique cependant :
- Un autre jour que le dimanche sous réserve que le jour de repos tombe le dimanche au moins une fois sur quatre ;
- Une demi-journée le dimanche avec un repos compensateur d'une journée par roulement et par quinzaine ;
- Par roulement à condition que le jour de repos tombe le dimanche au moins deux fois par mois.